Interlude littéraire : Julie/Julia
La dernière fois que j’ai posé une RTT, j’ai commencé Julie/Julia de Julie Powell, opportunément sous titré « sexe, blog et bœuf bourguignon ». Il n’en fallait pas plus pour m’intéresser. Plongée dans mon bain, j’ai parcouru les premiers chapitres avec délectation et une pointe d’amusement - je dois l’avouer – devant les aventures d’une américaine qui se met en tête d’apprendre la cuisine française. L’apprentissage des différentes techniques est très drôle, les réactions de l’entourage du personnage principal sont tout aussi cocasses.
Cependant, l’histoire tourne très vite en rond. On soupe des projections de nourritures, des cris des homards ébouillantés, des sauces et génoises ratées, on est gavé de techniques de cuisine et, finalement, on nous parle très peu du goût des plats. Pour un livre qui parle de cuisine, manquer de saveur est un comble.
Malheureusement, ce n’est pas le seul défaut de ce livre. En effet, le personnage principal parle de son projet culinaire sur un blog, pourtant le lecteur en sait très peu sur l’influence de ce site sur la vie du personnage. Dans un premier temps, le personnage semble monter son blog parce que ‘c’est le truc à la mode’, ensuite quand le lectorat suit et que l’aventure débouche sur une couverture médiatique, le personnage principal réagit à peine. Sa vie est en train de changer et le personnage n’évolue pas. Elle demeure une secrétaire hystérique qui réalise toutes les recettes d’un livre de cuisine française en un an. Alors, quand arrive enfin la consécration par le biais d’une proposition de livre par un gros éditeur, la transition entre l’avant et l’après est assez inefficace.
Bref, je suis déçue.
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