Des fois la vie fait bien les choses...même si cela ne me plaît pas
Vendredi soir, c'était départ en train pour la montagne. Malgré ma douleur au poignet, j'avais prévu d'emmener deux encours au crochet. Je ne suis pas très raisonnable. J'avais tout préparé la veille : la valise, le sac avec des pelotes, la trousse à crochets...
Et puis je suis rentrée un peu tard du boulot vendredi, Chéri et moi avons mangé en quatrième vitesse afin de ne pas avoir la crampe d'estomac dans le train qui vous fait acheter la nourriture minable vendue horriblement cher. Fatalement, on a couru après des clés qu'on avez pas vues depuis trois mois. On a donc retourné l'appartement pendant les dix dernières minutes avant de partir en courant prendre notre train.
J'étais fière d'avoir pensé à faire mon sac d'ouvrage la veille, j'étais fière d'avoir fait la valise de telle manière qu'elle ne soit pas trop lourde et que rien ne bouge à l'intérieur, mon ego se portait vraiment bien et il réussissait quand même à franchir les portes du RER.
Et puis, c'est le drame. Tout le monde a eu peur. J'ai crié M.... ! très très très très fort. Cela venait du fond du coeur. Je venais de m'apercevoir que j'avais oublié mes livres de modèles à la maison.
Mon ego en a pris un sacré coup, mes pelotes de laine me tentaient de toute leur force... et puis rien. Je ne pouvais rien faire. Pendant deux jours entiers, enfermée dans un chalet en montagne sans téléphone, sans télévision, sans internet... avec Chéri qui a dormi du sommeil du juste. Quelle nouille !
Du coup mon poignet va beaucoup mieux.