Quand Ravelry tabasse Facebook
EDIT : Casey m'a donné l'autorisation d'insérer une photo de BOB dans ce post. Il est bien entendu que tous les copyrights de cette photo appartiennent à Ravelry et qu'on ne peut l'utiliser qu'avec l'autorisation de Jess et Casey.
Attention, le titre ne reflète absoument pas l’état d’esprit de Ravelry, cependant…
Hier, une raveleress (comprendre une utilisatrice de Ravelry version anglaise*) a posée une question toute simple : pourquoi Ravelry est mieux que Facebook ?
Ceux qui connaissent les deux communautés virtuelles s’empresseront de répondre : ce n’est pas la même chose.
Certes.
Cependant, en moins d’une heure, pleuvait une tonne de réponses allant toutes dans le même sens : nous avons tous (car il y a aussi des hommes sur Ravelry, si, si**) au moins une chose en commun : les arts de la fibre. Au fur et à mesure des réponses, quelques compléments sont apparus : la belle pub ciblée, le fait que les créateurs du site soient identifiés et communiquent beaucoup avec les membres de Ravelry, le fait que la majorité des suggestions des utilisateurs soient prises en compte et que le site soit régulièrement mis à jour et amélioré.
Autres arguments massues : Ravelry apporte un réel service à ses membres. Ils peuvent chercher, trouver et archiver des modèles, créer des groupes de discussions selon leur intérêts particuliers, s’inspirer du travail des autres membres du site, voire communiquer avec leur designers préférés.
De plus, Ravelry ne comporte pas de modules qui forcent ses utilisateurs à ennuyer les autres utilisateurs. Sur Facebook, la majorité des applications exigent que l’on ‘invite’ certains de ses amis (de 3 à 12) à utiliser la même application afin que cette dernière soit vraiment utile. Il en découle des stratégies d’augmentation factice de la taille de la liste d’amis et des tonnes de spam dans la boîte mail.
Enfin, dernière chose mais pas la moindre, Ravelry a une mascotte : Bob. C’est le boston terrier de Jess et Casey. En tant qu’animal et chien qui a une drôle de tête, il attire immédiatement la sympathie – ce qui fait parler les utilisateurs qui ont même créé un groupe de discussion à son sujet. Ainsi, Bob est devenu la mascotte du site et l’emblème de la bonne humeur générale qui préside l’ambiance de Ravelry. Il est également devenu un produit marketing. Très habilement, Jess et Casey ont fait fabriquer des pin’s et un panneau promotionnel à son l’effigie de leur chien.
Si Casey m’en donne l’autorisation, j’intégrerais une photo de Bob dans ce post.
Certains utilisateurs de Ravelry ont même mené une campagne de levée de fonds pour aider Casey et Jess (les fondateurs du site) à acheter un nouveau serveur informatique afin d’augmenter les performances du site : je n’ai jamais entendu parler d’une telle chose en faveur de Facebook.
Il ressort de cette expérience que l’avenir des communautés virtuelles ou réseaux sociaux dématérialisés ne se trouve pas dans l’universalisme (tout le monde peut venir, quelque soit ses intérêts) mais dans la spécialisation thématique ***, dans l’adaptation du produit à ses utilisateurs et non l’inverse, dans la proximité avec les membres et aussi dans la valorisation de leur feedback. Un site de passionnés spécialistes par d’autres passionnés de la même chose pour l’ensemble des autres personnes qui partagent la même passion.
Sachant qu’en un peu plus d’un an d’existence, Ravelry compte déjà plus de 110 000 utilisateurs – même avec un système de pré-inscription sur liste d’attente – gageons que des communautés virtuelles similaires vont voir le jour sur Internet.
Voilà, c’est mon long post intello pour la semaine/ le mois/ l’année****.
Je félicite par avance tous ceux qui l'auront lu jusqu'au bout... je ne suis pas certaine qu'il y en ait plus de 2 ou 3.
Bon crochet !
=^-^=
* parce que raveleuse, c’était trop proche de graveleuse. Je sais, ce jeu de mots n’est pas terrible. À ça je répondrais - en faisant mienne une expression que j’emprunte au SAV des émissions - : « Polgara, humoriste ! » Mouais, bref, passons.
** J’en profite pour saluer ici le seul lecteur masculin connu de ce blog.
*** Ce qui était le cas de MySpace au départ. Il s’agissait surtout d’un réseau pour les musiciens qui essayaient de faire connaitre leur œuvre. Quand MySpace s’est étendu au large public, il a rapidement perdu de son intérêt.
**** On verra la périodicité en fonction du trafique généré par ce post et, surtout, en fonction de l’état de mes neurones.
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